Il y a quelques temps, je me suis retrouvée devant une scène somme toute ordinaire dans ma maison. Mon fils avait envie de faire un câlin à sa soeur. C’est trop mignon, n’est-ce pas ?
Mais très peu pour Romane, qui le repousse et lui dit « Non, pas câlin » de façon claire, nette et précise.
Et là, quelle fût ma réaction ? « oh beh alors Romane, fais un câlin à ton frère ». Ca m’est venue tellement naturellement. Et puis j’ai fait un arrêt sur image et je me suis mis une énorme claque virtuelle.
Parce que non, c’est non, en fait. Que ce soit à 20 ans ou à 1 ans et demi.
Du coup j’ai repris la situation en main, et j’ai doucement dit à mon fils « Jules, ta soeur a dit non, tu la laisses tranquille maintenant ».
J’étais un peu sous le choc pour être honnête. Je m’étais jurée, moi qui suit farouchement féministe (petite parenthèse pour dire que femme au foyer et féministe ne sont PAS DU TOUT incompatible – mais c’est un autre débat!), je m’étais jurée donc de guetter les signes, et d’y remédier. Pour que mon fils n’ait pas besoin qu’on lui explique à l’âge adulte ce qu’est réellement le consentement. Qu’il n’ait pas besoin d’une métaphore à base de sachet de thé pour comprendre que non, c’est non.
Mais je crois sincèrement que je ne pensais pas que cela arriverait si tôt. Je pensais peut-être que ça arriverait vers 6-7 ans, les premiers bisous entre enfants juste pour voir. Alors je n’ai pas vu venir le truc.
Parce que je suis persuadée que c’est ici que ça commence. C’est à ce moment-là que l’on change les mentalités. Que la fameuse phrase anglo-saxone « boys will be boys » n’a plus sa place. Alors s’il faut que j’apprenne à mon garçon de trois ans à respecter l’espace et la parole de sa soeur, et d’accepter les « non »s, alors ça sera fait.
Depuis l’événement s’est produit de nombreuses fois, et je n’ai jamais dévié de ce cap. Si ma fille dit non, alors c’est non. Et bien sûr, c’est pareil dans l’autre sens, mais j’avoue que ça se produit tout simplement moins et que Jules ne rejette pas souvent les câlins de sa soeur, mon petit tendre à moi.
J’en profite pour vous remercie de me suivre aussi fidèlement, ici ou sur instragam et Facebook. Cela me touche beaucoup.
Bonne journée à tous.
Marie.
Intéressant, c’est vrai que je n’aurais pas immédiatement pensé à « sexualiser » cette situation, mais tu as raison (indépendemment du sexe d’ailleurs, mais c’est vrai que ça interviendra dans son éducation « masculine »), cette approche me semble saine et j’imagine d’ailleurs qu’elle ne pose pas de souci à tes enfants!
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Ce n’est vraiment pas de la sexualisation à mon sens. Juste que Jules comprenne un non, comme un non. Et pas comme un « essaies encore ». Que ce soit dans n’importe quel contexte en fait. J’espère qu’il comprendra bien tout ça. Bisous !
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Alors là, je suis bien d’accord avec toi ! C’est clair que ça ne me serait pas apparu naturellement je pense, mais je suis à 100% d’accord avec ton raisonnement ! Bon enfin on va voir comment ça se passe avec 2 garçons mais moi aussi je compte bien leur apprendre le respect des filles …. Quand je vois déjà les remarques censées être anodines du papa et de tellement de monde en fait … Il y a du boulot ! Mais tu as raison, ça commence maintenant !! Girl power 😉
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C’est ça, on se rend compte rapidement que c’est une « discipline » (j’aime pas trop ce mot là mais on se comprend) à avoir très tôt. Ca va tellement vite en fait ! Girl power toujours !!
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En fait je pense que tout le travail est de faire pareil pour tous les enfants, en tenant compte de leurs caractères mais indépendamment de leur genre.
Avoir conscience de son propre formatage est un excellent point de départ (me suis rendue compte en réalisant que j’avais bien plus peur pour ma fille que pour ses frères…).
Après je crois que nous pouvons changer le monde par l’éducation de nos enfants.
Merci pour cet intéressant article.
Ps. Ma puce a eu son premier amoureux vers 3 ans… Cela peut commencer tôt 😉
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Si tôt que ça ? Rholala je suis pas prête ! Oui, c’est l’éducation qui fait avancer le monde, ça c’est sur !
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Je découvre ton blog grâce à l’article de Charlotte et les petits poids et je suis bien contente de la découverte:-)
C’est vrai qu’on a des idées et parfois on se fait vite happer par des réflexes acquis.
Je mes trouve un peu dans la même situation quand des personnes veulent que ma fille leur fasse des bisous. La plupart du temps j’esquive en disant qu’elle a besoin d’un peu de temps et qu’elle en fera surement un pour dire au revoir. Mais parfois quand elle refuse aussi, je me surprends a insister un peu quand ce sont des personnes qui me sont chère. Oups. C’est pas toujours très simple. Et je me dit que l’important c’est de s’en rendre compte pour éviter de reproduire.
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Oh je connais très bien la situation ! Je force pour le bonjour et le au revoir, mais pas le bisous, même si on est parfois mal a l’aise dans certaines situations ahah ! Merci pour ton commentaire !
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